Je suis une maman. Une maman parfaitement imparfaite, j’aime me le rappeler, parce que quand on est maman, on nait parfaite. Parfaite dans toutes nos imperfections, dans toute notre humanité, dans nos excès, dans nos émotions, dans notre amour. Et même si on materne, même si on est proximale, même si on porte, même si on allaite, même si on fait des beaux repas qui nous prennent trois heures à faire et que nos enfants veulent pas manger, même si on fait des Noël à la Pinterest: on finit TOUTES par le faire un jour, même en s’étant juré que ça n’arrivera pas.
On crie. Sur nos enfants, nos amours de nos vies, ceux qu’on a portés dans notre ventre ces neuf mois magiques (et peut-être moins magiques). Et savez-vous quoi? C’est ben correct.
Hé boy que vous vous l’attendiez pas, celle-là, hein?
Je vous explique ma petite histoire.
Si vous suivez mon blog, vous savez que je suis extra proximale avec Mini Puce. Je gère quand même bien mes émotions dans la mesure des hormones du possible, parce que je suis maman: et une maman est par définition parfaitement imparfaite. Alors un jour, en fait à plusieurs petites reprises, c’est arrivé: j’ai crié, parce que comme vous, j’étais tannée, ça niaisait, je me suis fait frapper par un livre de Caillou accidentellement ou ben j’étais tannée de m’obstiner. Name it.
Ce qui est important, c’est pas de se sentir mal parce qu’on a crié et de s’en vouloir jusqu’à la fin des temps recroquevillée en position foetale dans un recoin sombre.
Ce qui est important, crucial: c’est de se retirer, respirer, et S’EXCUSER.
Oui, il faut travailler fort pour bien canaliser et se raisonner pour que ça arrive pas souvent, parce que c’est CLAIREMENT pas une chose à faire dans la vie. On s’entend très très très bien là-dessus. Mais je pense qu’il est aussi important pour nos enfants de nous voir et percevoir comme les humains que nous sommes, imparfaits, pour qu’ils ne se mettent pas la pression d’être parfaits, et qu’ils soient aussi imparfaits que nous: dans l’amour, le respect, les erreurs et les apprentissages.
Nos enfants nous regardent, nous observent, nous scrutent dans nos moindres détails (“ooooh, gros bouton maman!”), et ce dans un seul et unique but: nous imiter pour grandir. Nos enfants aussi vont crier, parce qu’à leur âge, gérer leurs correctement émotions relève du miracle et du rêve: ce n’est tout simplement pas dans leurs capacités, ils ne sont PAS des adultes.
Or, ils ne sont pas obligés de recourir aux cris tout le temps, et c’est ÇA qu’il faut leur enseigner par l’exemple. En l’adoptant nous aussi, et tabarouette je vous avoue que c’est pas d’la p’tite bière: je suis une bête très émotive et soupe au lait, et je vous JURE, c’est faisable. Et faire amende honorable en s’excusant, s’excusant et s’excusant encore (pas pour rien non plus, mais quand on doit le faire, il FAUT le faire) y joue pour beaucoup.
On apprend à admettre nos torts et expliquer le pourquoi du comment: verbaliser nos émotions au lieu de tout renfermer et exploser comme la bouilloire avec le p’tit clapet fatiguant qui crie quand ç’en est trop.
Vous le voyez, le cycle infernal qui s’effrite? Oui? Moi aussi je l’ai vu. Et encore mieux: ma fille aussi l’a vu.
Un jour, elle m’a frappée avec un objet cartonné d’enfant chauve, vraiment fort, sur le front et j’ai pogné les nerfs. BAD. C’était juste avant la sieste, je lui ai expliqué en criant pourquoi je m’en allais (super constructif hein?), et elle a dormi seule (ce qui n’est pas habituel ici). Pendant toute sa sieste je me suis sentie comme de la pure marde. J’avais hâte qu’elle se réveille pour aller la coller.
Elle s’est réveillée et m’a appelée, j’accours, et je me fais apostropher ainsi: “Maman, je suis désolée de m’avoir frappé ton front avec le livre et fait bobo. Je suis désolée!”. Tout doucement. Je vous avoue, j’suis partie à pleurer, je me suis excusée en m’expliquant, on s’est fait un gros câlin et on a oublié ça.
Ma leçon: j’ai jamais été aussi fière d’avoir crié, mais surtout de m’être excusée après.
– Maman Puce
Comme tu as raison ! S’excuser c’est bien. Je vais y penser pour la prochaine fois où ils m’auront poussé à bout ! Merci
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Moi aussi il m’arrive de devoir m’excuser mais tout doucement j’apprend à reconnaître les situations qui se répètent et j’essaie de les prévenir. J’ai remarqué que je m’emporte souvent pour les mêmes choses…
Psst…Bonne journée internationale du blogue 🙂
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