Petit guide pour devenir parent “hippie”

Parent hippie? Et si je vous dis ceci: parentalité positive, éducation bienveillante, discipline positive, maternage, parentage proximal, éducation Montessori/Waldorf, parent à la maison, portage, cuisine bio et équitable, cododo… Vous voyez un peu plus de quoi de veux parler? Hé oui! Ce genre de parent hippie-grano-marginal qui sont parfois imaginés avec des dreads, des souliers en macramé et du poil sous les bras et qui mangent un steak de graines de lin pour souper.

Je blague gros gros gros, là. J’en suis, j’ai donc un bon sens de l’autodérision! Mais aujourd’hui, j’aimerais vous faire découvrir quelques principes un peu marginaux dans nos sociétés bien rythmées. Et je vous rassure, les parents qui les appliquent sont des gens bien normaux: c’est, dans le fond, de tout faire en étant axé sur les besoins de l’enfant, de respecter son rythme, et de l’éduquer de manière positive en l’accompagnant dans son évolution (pour faire court).


Quels sont les dieux auxquels sont voués ces parents hippies?

Parentalité positive et éducation bienveillante

C’est de mettre l’accent sur l’apprentissage, l’épanouissement et les besoins de l’enfant à travers des commentaires positifs au lieu de négatifs, de manière à lui inculquer ce qui est bien au lieu de ce qui ne l’est pas. De fixer des limites tout en étant permissif. Bref, appuyer sur ce que l’enfant fait bien au lieu d’insister sur ce qu’il ne devrait pas faire. De donner envie à Mini de refaire ce qu’il fait bien et nous rend heureux lui au lieu de refaire ce qui nous rend mécontent. D’apprendre par stimuli positif au lieu de discipline, éviter les récompenses et les punitions tout en le rendant autonome.

Je vous conseille le Projet Famille en Harmonie ainsi que le blog des Supers Parents qui sont voués à la parentalité positive et à l’éducation bienveillante.

Voici la démarche que proposent ces types de parentalités:

  • De prendre conscience de nos propres blessures d’enfant, afin d’éviter de reproduire les modèles parentaux néfastes que nous avons éventuellement reçu;
  • De prendre conscience de l’impact que peuvent avoir sur nos enfants les attitudes et les mots que nous employons (même aussi anodins qu’ils puissent paraître), ainsi que les étiquettes que nous leurs collons;
  • D’adapter nos exigences aux besoins et aux compétences de l’enfant, en fonction de son stade de développement psychomoteur et affectif;
  • D’assurer à l’enfant un milieu sûr et stimulant et un environnement d’apprentissage positif à travers :

– L’apprentissage de nouvelles façons de réagir et d’exprimer nos propres pensées et sentiments;
– La mise en place de nouveaux comportements, plus positifs et respectueux de l’enfant:

– Accueillir les émotions et sentiments de l’enfant (plutôt que de les nier)
– Poser des limites raisonnables et appropriées
– L’aider à développer son autonomie
– Eviter d’avoir recours aux châtiments corporels (fessés etc.), aux – punitions et aux récompenses pour résoudre les conflits ou «discipliner» l’enfant.


Discipline POSITIVE

Ça rejoint beaucoup la parentalité positive et l’éducation bienveillante: méthode de “discipline” consistant à mettre l’accent sur les comportements positifs et non sur les négatifs. Une belle mine d’information sur le sujet, c’est l’Espace Sans Violence, site Québécois très bien fait et exhaustif sur le sujet, que je vous invite à consulter. On apprend vite à reformuler nos demandes en langage positif au lieu d’insister sur le négatif lorsque l’on “réprimande” Mini pour un mauvais comportement!

Voici les Cinq C proposés par cette méthode:

Les cinq « C » des règles à établir :

  1. Claires et sécurisantes : Établir des règles faciles à comprendre par les enfants. Elles véhiculent les principales valeurs que je veux transmettre, par exemple : le respect de soi, des autres et de l’environnement; développer de saines habitudes de vie; etc.
  2. Concrètes et réalistes : Établir des règles concrètes et réalistes qui reflètent le comportement escompté. Elles sont formulées de façon positive, par exemple : Plutôt que de dire « arrête de crier », je dis à l’enfant « parle doucement ».
  3. Constantes et prévisibles : Les règles établies ne varient pas au gré de l’humeur de l’adulte et doivent être peu nombreuses afin de respecter la capacité de l’enfant. Il s’agit de se rappeler qu’un enfant de 6 à 12 ans, par exemple, peut intégrer et appliquer seulement 5 à 6 règles à la fois.
  4. Cohérentes : Les règles doivent être cohérentes, c’est-à-dire qu’elles doivent être respectées également par l’adulte qui les établie, de façon à donner l’exemple en agissant lui-même selon les valeurs qu’il veut transmettre. Par exemple : Je demande à mon enfant de faire son lit le matin, alors bien sûr je fais le mien!
  5. Conséquences logiques à l’appui : Les conséquences sont des moyens d’apprendre et de grandir. Pour que les enfants apprennent à assumer les conséquences de leurs gestes, il doit y avoir une logique entre leur comportement jugé inacceptable et la conséquence. Souvenez-vous toutefois que les conséquences sont des moyens d’apprendre et que l’apprentissage n’a pas besoin d’être douloureux.

✿ Parentage proximal / D’attachement / maternage

C’est là une parentalité basée sur les besoins de l’enfant. Je trouve ça ben ironique parce que me semble que c’est un peu pour ça qu’on fait des enfants, mais bon je vais encore me faire lancer des roches si je le dis. C’est une grosse boîte dans laquelle on retrouve l’allaitement, le portage physiologique, le cododo et, pour certains, l’hygiène naturelle, un peu moins connue, consistant à écouter les besoins d’élimination de l’enfant de manière à skipper l’étape des couches.

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La grosse boîte qu’est le parentage proximal (ce qui inclut aussi les papas) comprend aussi des gros noms comme la Ligue de la Leche, Isabelle Filliozat, Grandir Autrement, Dr William Sears et j’en passe. Plusieurs groupes Facebook sont d’ailleurs dédiés à l’entraide des parents parce que des fois, on se l’avouera, c’est pas facile dans toutes les situations de garder son sang froid, mais c’est très faisable.

J’adore l’article chez Maman Kangourou visant à décrire en profondeur le maternage proximal, même si j’aime mieux le terme “parentage” pour inclure papa!

Bref, les parents « proximals » acceptent que leur enfant ait une période de grande dépendance en début de vie et refusent de le presser à devenir « grand » avant qu’il ne soit prêt. L’enfant dont les besoins de dépendance et de protection ont été satisfaits a le goût de grandir et de devenir autonome. Les parents « proximals » donnent beaucoup d’eux-mêmes au début de la vie de leurs enfants, mais récoltent plus tard une relation plus facile et confiante avec ces mêmes enfants devenus autonomes et bien dans leur peau.
– Claudette Nantel, Psychothérapeute, spécialiste en psychologie pré et périnatale


✿ Pédagogie Montessori

Apprendre à l’enfant à faire lui-même, à être indépendant tout en l’accompagnant, à apprendre par le jeu à l’aide de matériel sensoriel et kinesthésique adapté à son développement, à s’auto-corriger, tout en tenant compte des périodes dites “sensibles” dans l’apprentissage.

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Hélala, que de grands mots! Mais en fait, c’est archi simple et naturel. Cet article est MÉGA complet pour expliquer les principes de la pédagogie, dont je vous passe un extrait:

Les principes de la pédagogie Montessori

La liberté
C’est une notion fondamentale de la pédagogie Montessori. En classe, les enfants sont libres de choisir l’activité qu’ils souhaitent faire parmi celles qui leur sont proposées, à la seule condition d’avoir déjà « vu » cette activité avec l’éducateur(trice), et peuvent y passer le temps qu’ils veulent. Ils ont aussi le droit de parler (à voix basse) et de se déplacer comme ils l’entendent dans la classe, tant que l’ambiance de travail est respectée.

L’autodiscipline
Elle va de pair avec la notion de liberté et s’applique tout autant pour l’attitude que pour les corrections. Plutôt que d’attendre passivement les corrections d’un tiers, l’enfant est invité à repérer lui-même ses erreurs. D’autant que, selon la méthode Montessori, il ne s’agit pas tant d’avoir « juste » ou « faux » que de s’exercer à faire mieux, de se perfectionner dans l’activité.

L’action en périphérie
Selon Maria Montessori, il est plus profitable d’agir sur son environnement plutôt que sur l’enfant lui-même. En pratique, il s’agit par exemple de parler moins fort pour l’inciter à en faire autant, plutôt que de lui ordonner de le faire. Ou encore, de mettre à sa portée un meuble à chaussures et à chaussons, plutôt que de lui demander d’aller les ranger ou les chercher dans un placard.

Le respect du rythme de chacun
Peu importe que l’enfant soit rapide ou lent, tant qu’il est concentré. La pédagogie Montessori met l’accent sur le respect du rythme de chaque enfant, et préconise de ne pas mettre d’étiquettes aux enfants (« tu es lent », « tu es rapide »), au risque de l’enfermer dans ce qualificatif. Et Maria Montessori d’ajouter que le rythme de chacun peut varier en fonction des moments de la journée, de l’activité, des différentes périodes de son développement, et que les apprentissages des enfants se font par à-coups.

L’apprentissage par l’expérience
L’abstraction ne se transmet pas. Tel est le postulat à partir duquel se base la réflexion montessorienne. Pour s’approprier les concepts, l’enfant doit manipuler, de façon tangible et concrète, avec ses cinq sens. Là encore, cela passe par l’utilisation de matériel adapté. Il s’agit par exemple, pour expérimenter l’unité, la dizaine, la centaine etc. d’utiliser des perles. Les enfants peuvent les soupeser, les comparer, et intégrer, par la vue et le toucher, leurs différences ou leurs proportionnalités.

L’activité individuelle
Si quelques activités sont présentées en petits groupes, la plupart se font plutôt en individuel, afin que les enfants s’approprient les concepts de façon personnelle.

L’éducation, une aide à la vie
Selon Maria Montessori, l’enfant est potentiellement bon, et il suffit de le respecter pour qu’il le reste. Le respecter, c’est l’inviter à respecter les autres, et donc, le préparer à une vie sociale harmonieuse. Le but de l’éducation montessorienne est d’aider l’enfant à acquérir une discipline intérieure.


Alors, l’envie vous prend d’être parent “hippie”? Je vous rassure, on n’est pas dans une secte, on est pas exclusifs, on n’est pas dans des huttes. On est dans nos maisons, on fait à souper pour nos familles, on va prendre des marches, parfois on pleure et on rit, tout comme vous. Mais on fait confiance à la vie dans l’art d’être ce parent parfaitement imparfait qui fera un petit adulte parfaitement imparfait, mais aimé au pas possible!

Maman Hippie Puce

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Les écrans, ou le jour où ma télé est partie au ciel

Un matin bien ordinaire. Mini Puce me demande pour écouter son épisode matinal de Monsieur Bonhomme, puis c’est arrivé. Cliclicliclicliclicliclic. Mini Puce constate alors le décès de l’écran, Maman Puce se rend à l’évidence aussi, puis commence à réfléchir de manière philosophique sur les écrans et les enfants.

On a tous vu un enfant plogué sur une tablette ou un téléphone intelligent au restaurant, pendant que les parents mangent ou sont, eux aussi, en train de gosser sur leur dispositif. Ou en auto, tout le monde tranquille sur son écran. Ou à la maison, à longueur de journée en train de jouer à Angry Birds, ou devant la télé. Ou à un endroit X, l’enfant qui fait le bacon par terre parce qu’il ne peut pas jouer sur le téléphone.

Les faits

J’ai trouvé un article très intéressant sur le sujet, chez Protégez-vous, en voici quelques extraits.

“En 2012, Jeunes en Forme Canada a additionné le temps passé devant tous les écrans: un total de plus de 7 heures par jour. Même si la Société canadienne de physiologie de l’exercice [PDF] recommande de ne pas excéder 2h/jour de temps-écrans récréatif, les auteurs prennent bien soin d’ajouter qu’une réduction additionnelle est associée à des bienfaits supplémentaires pour la santé de nos enfants.

[…] En 2006, le Ministère français des Affaires sociales et de la Santé affirmait que «les enfants de 5-6 ans qui passent plus d’une heure par jour devant un écran (télévision, ordinateur et jeux vidéo) présentent un risque d’obésité de 30 % supérieur à ceux qui y passent moins d’une heure.»

[…] une trop grande exposition aux écrans chez les petits de 1et 3 ans entraîneraient même l’augmentation des risques d’apparition du déficit d’attention à l’âge de 7 ans. […] Les recommandations des pédiatres sont claires: zéro télé entre 0 et 2 ans. En France, on entend maintenant des scientifiques proposer de retarder l’exposition des petits cerveaux jusqu’à cinq ans.

[…] Pour un enfant du XXIe siècle, décrocher des écrans équivaut à un exploit.”

Le dilemme

Nos enfants sont parfois, ne nous le cachons pas, très énergivores. On veut préparer le souper tranquille, le petit nouveau a besoin de notre attention, alors hop: on allume la télé ou on leur refile une tablette. J’y vois rien de trop mal en fait, tant que tout est fait avec modération et considération avec les faits en poche.

Là où j’ai un problème, c’est lorsqu’on s’appuie sur la technologie pour s’occuper de nos enfants. J’ai rien contre l’évolution, mais quand j’entends à la radio qu’on note une augmentation épidémique du nombre d’enfants atteints de maladies oculaires dû à la génétique et à leur environnement (j’ai pas retrouvé le lien), on se dit que hey, peut-être qu’on devrait réfléchir un peu sur le sujet? Peut-être qu’on passe trop de temps devant les écrans?

L’écran crée une dépendance: tellement de choses s’y passent! Des jeux, les nouvelles, des films, les téléséries, les réseaux sociaux, les photos… Comment s’en passer, comment vivre sans dans la société d’aujourd’hui? Faut avouer que c’est pas tout le monde qui peut se vanter de pouvoir passer une semaine sans écran. C’est pas le but de mon article anyway.

Là ou ça me met en beau joualvert, c’est quand on plogue un enfant turbulent sur un écran comme on met une suce à un enfant qui pleure. Là où ça me dérange encore plus, c’est quand ledit enfant est très très jeune, genre beaucoup trop jeune! Nous avons personnellement fait l’erreur une fois et on a suivi notre instinct en ressentant ce petit malaise coupable quand on voyait Mini Puce nous flabergaster avec ses capacités via mon iPad: on a tout coupé. Elle le voulait de plus en plus, elle avait les yeux incrustés dans l’écran, et c’était un peu troublant. Fait: plusieurs se seraient extasiés devant la déroutante facilité avec laquelle elle maniait le système d’exploitation Apple sur mon iPad: là est le problème! Il n’y a rien à admirer là, c’est tout simplement trop jeune, trop stimulant pour le développement d’un enfant qui n’a à peine deux ans.

Le problème, c’est qu’en deçà d’un certain âge, l’enfant ne dissocie pas encore la réalité de la fiction, donc l’environnement direct versus l’écran. Aussi, beaucoup trop de lumière et de couleurs ont pour effet de surstimuler l’enfant. Sans oublier le fait que l’écran crée une dépendance, donc tendance à l’isolement, risques d’obésité comme ça fait moins bouger, alors même que le cerveau de l’enfant est en plein développement.

Il faut en prendre et en laisser, je suis complètement d’accord! Il faut penser avec son coco un peu. Mais avant 2-3 ans, sérieusement, à part une journée où tout le monde est malade, chez nous c’est 15 min par jour MAX (quand minutes il y a), et encore là les pédiatres recommandent zéro, niet, nada, et je suis complètement en accord avec ce qu’ils prônent.

Les recommandations

Un peu partout où j’ai fouillé, en règle générale, avant 2 ou 3 ans, c’est 0 écran. Des études montrent que les écrans non interactifs n’ont aucun effet positif sur le développement de l’enfant. Ils auraient plutôt l’effet inverse: prise de poids, troubles de développement (langage, moteur), déficit de concentration et d’attention. Les tablettes, quant à elles, pourraient avoir des effets positifs et constituer en un genre d’éveil aux écrans, tant que ça reste interactif et qu’on les accompagne dans l’usage en commentant et en jouant avec eux, avec modération et parcimonie.

Entre 2 et 6 ans, toujours si je fais un résumé de ce que j’ai lu un peu partout, les effets positifs sont un peu plus nombreux, mais avant trois ans, on déconseille toujours l’utilisation non-accompagnée des consoles interactives. À partir de 4 ans, l’enfant serait capable d’imitation et de faire semblant, de reproduire certaines scènes: la tablette serait donc support de jeu occasionnel en famille. Par contre, pas de console personnelle: les désavantages sont beaucoup plus nombreux que les avantages, donc ça prend un horaire rigoureux.

Vers 6 à 10 ans, il faut apprendre à l’enfant à s’auto-réguler: qu’il sache lui-même lorsqu’il serait temps d’aller faire autre chose, lorsqu’il a fait assez d’écran, autrement dit. Il faut établir un climat de confiance entre parent et enfant, c’est nécessaire pour son développement et sa responsabilisation, selon ce que les spécialistes semblent dire (je suis encore une fois bien d’accord).

De 12 ans jusqu’à l’infini (genre, nous): il faut faire attention à l’usage nocturne de tous ces écrans qui dorment près de nous sur notre table de chevet! Le corps peut venir à associer le lit à l’éveil si on niaise trop dedans avec notre tablette, et ça peut être cause d’insomnie (ALLO, been there done that). Tant pour les ados que les adultes, il serait préférable d’instaurer des plages fixes pour le temps d’écran, genre de telle heure à telle heure. Vous savez, l’image typique de la famille autour e la table, chaque membre en train de zieuter Facebook? Ben, là est le problème: ça chierait monumentalement les aptitudes sociales. Encore plus vrai pour les ados, vous savez la maudite période poche pour certains: les écrans sont parfaits pour s’isoler et se couper du monde, dis-je avec des néons clignotants…

On fait quoi, alors?

Personnellement, chez nous, j’essaie d’éviter d’être sur ma tablette quand Mini Puce est autour, question de prêcher par l’exemple: plus elle nous voit dessus, plus elle va vouloir elle aussi jouer avec. C’est ce que j’ai fait dès que nous avons tout coupé la première fois (nous venons de le réintroduire, elle a plus de deux ans). J’ai commencé par couper ma dépendance à moi: plus de tablette dans la chambre à coucher le plus possible, diminution du temps passé à jouer aux jeux vidéos et devant mon mac (c’est mon outil de travail par contre). Ça a porté fruit: au bout de quelques jours, Mini Puce ne demandait plus du tout la tablette. Bon.

Ensuite, j’ai tout simplement continué sur cette lancée jusqu’à la réintroduction de la tablette tout récemment des petits 15-20 minutes à la fois, quelques fois semaine, pas nécessairement chaque jour, et chaque fois je suis près d’elle et j’interagis avec ce qu’elle fait, la plupart du temps des jeux éducatifs.

J’ai trouvé un feuillet du gouvernement qui propose plusieurs trucs:

“Que les enfants de moins de deux ans ne passent pas de temps devant les écrans. Un enfant de moins de deux ans apprend mieux s’il est en interaction avec une personne que s’il est placé devant un écran.

Que les enfants de deux à cinq ans passent moins d’une heure par jour devant les écrans. Le jeu libre, l’activité physique, ainsi que les moments en famille et avec les amis sont à privilégier pour le développement des enfants.

Que les enfants ne soient pas exposés à du contenu à caractère violent. Les émissions violentes, visionnées tôt dans la vie, peuvent avoir des effets négatifs plus tard, notamment sur la réussite scolaire de même que sur le niveau d’attention et de concentration en classe.

De privilégier un contenu à caractère éducatif. Mieux vaut choisir le contenu visionné en fonction du plus jeune spectateur de la maisonnée.

De mettre les écrans dans une pièce commune et d’éviter de les placer dans la chambre de l’enfant. Une télévision dans la chambre d’un enfant augmente les occasions de regarder un contenu inapproprié et peut nuire à son sommeil. Mieux vaut être présent et échanger avec eux sur le contenu qu’ils regardent.”

En conclusion

Tant qu’à ploguer nos enfants sur ces dispositifs, parents, faisons-le intelligemment! Ils sont pas mal la première génération qui sont nés dans cette ère où la technologie est ben trop présente, ce serait plate en titi d’apprendre plus tard que les dommages à long terme sont irréversibles. Ils sont la génération-test: essayons de faire ça comme du monde!

N’oublions pas les relations interpersonnelles, les moments en famille, les p’tits bonheurs de la vie au détriment de ces écrans qui font des épidémies de maladies oculaires dans les sociétés occidentalisées et qui mâchent notre temps comme le monstre mangeur de créativité dans Little Big Planet.

Le Negativitron, mangeur de créativité de Little Big Planet.

Le Negativitron, mangeur de créativité de Little Big Planet.

Je sais que c’est vraiment facile dire “tiens, j’pu capable” et donner une tablette à l’enfant, ploguer coco devant la télé pendant qu’on fait le souper, flancher devant une crise de bacon pour jouer à Angry Birds: vous n’êtes pas seuls! Mais il y a des alternatives. Des beaux casse-tête, des Tupperwares dans vos armoires, un peu d’eau, de savon, des cuillers, du colorant alimentaire…

Et surtout, il y a vous!

Maman Puce


PETITS GUIDES POUR ME FAIRE PÉTER UN PLOMB: