Ça mange quoi en hiver, une accompagnante à la naissance/doula?

Avant d’être enceinte et même après, bien honnêtement, j’ai jamais vraiment su ce qu’était une accompagnante, j’ignorais même jusqu’à leur existence. Vous aussi? Ça tombe bien, parce qu’aujourd’hui, je vais en interroger une vraie de vraie pour tenter de vous faire connaître un peu pourquoi elles sont, genre, indispensables, et pourquoi chaque sous investi dans un accompagnement est un investissement dans un accouchement paisible et harmonieux.

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Crédit photo: Chantal Gariepy

Je vous présente DANIELLE, accompagnante/doula très gentille


Salut Danielle! Pourrais-tu m’expliquer, premièrement, quel est le rôle d’une accompagnante dans un couple qui attend un bébé?

Avec grand plaisir! Une accompagnante à la naissance, aussi appelée doula, est présente pour le couple dès le moment désiré au courant de la grossesse. Elle deviendra une source d’informations, de soutien et de réconfort pour les futurs parents. À l’aide de rencontres prénatales souvent à domicile, elle établira un lien de confiance avec la mère et le père, et pourra les guider à travers leurs différents questionnements et les choix qui s’offriront à eux. Un des rôles de l’accompagnante est de les aider à comprendre les changements qui s’opèrent chez la femme enceinte et à mettre des images et des mots sur la physiologie de l’accouchement. Elle pourra aborder plusieurs sujets avec eux touchant à la grossesse, l’accouchement, l’allaitement et les premières semaines avec bébé et leur enseigner diverses méthodes: par exemple, pour aider à relaxer, à mieux gérer la douleur, à faciliter la naissance, etc. L’objectif est que les parents se sentent en confiance et bien outillés pour faire des choix éclairés.

Le grand jour venu, la doula accompagnera le couple sur le lieu de naissance choisi (à l’hôpital, en maison de naissance ou à domicile) et leur offrira une présence constante tout au long du travail. Son support physique et émotionnel, sa douceur, son calme, son expérience et ses multiples trucs collaboreront à rendre l’expérience de l’accouchement positive et enrichissante.

Durant les premières semaines suivant la naissance, l’accompagnante restera disponible pour la petite famille. Elle pourra faire un retour sur l’accouchement, les soutenir et les aider avec l’allaitement et les soins au bébé, les encourager dans leur nouveau rôle de parent, et ce sans porter de jugement.

Qu’est-ce que ça prend pour être accompagnante, au juste?

D’abord, il faut avoir la conviction profonde que toutes les femmes ont la force et le pouvoir de donner naissance naturellement et désirer s’investir à 100% auprès des couples accompagnés!

Plusieurs qualités peuvent aussi être utiles: être calme, discrète, humaine, ouverte d’esprit, pédagogue, avoir une bonne écoute et être capable de décoder les émotions et les besoins des autres facilement. Il faut avoir la capacité de travailler sur appel 24h/24 et durant de longues heures consécutives.

Ensuite, on peut suivre une formation pour devenir accompagnante à la naissance. Souvent, les doulas possèdent aussi d’autres formations connexes, qui les rendent toutes uniques!

À quel moment de ta vie tu as su que tu voulais accompagner les parents dans cette belle aventure, et qu’est-ce qui t’as poussée à entreprendre la formation?

D’aussi loin que je me rappelle, j’ai toujours été fascinée par le monde de la périnatalité, mais mon histoire d’amour a véritablement commencé à la naissance de notre premier fils en mai 2011. J’ai adoré mon expérience d’allaitement et j’ai aussitôt voulu m’impliquer pour aider d’autres nouveaux parents. J’ai suivi la formation en allaitement maternel de l’Agence de la santé et des services sociaux, puis je suis devenue marraine d’allaitement pour le CALM.

Mes deux premiers accouchements ont été tout à fait différents, un très médicalisé en milieu hospitalier et un entièrement naturel en maison de naissance. Après la naissance de notre 2ème fils en janvier 2013 avec une sage-femme, j’ai vu comment la présence, l’écoute et le soutien d’une même personne de la grossesse au postnatal pouvait faire toute la différence.

J’ai décidé d’aller suivre la formation d’accompagnante à la naissance donnée par Alternative-Naissance pour pouvoir accompagner des couples et leur offrir la possibilité d’avoir ce support continu qui nous avait été si précieux!

Quelles sont les questions qu’on te pose le plus souvent par rapport à ton métier? Qu’aimerais-tu démystifier?

“Tu fais des accouchements? Tu es une sage-femme?”

Non, pas du tout! D’abord, ce sont les femmes qui accouchent et donnent naissance à leur bébé et non les sage-femmes, les omnipraticiens ou les gynécologues qui “les accouchent” ;). Les accompagnantes à la naissance n’offrent aucun soin médical, ça sort complètement de notre rôle, contrairement aux sage-femmes, aux infirmières et aux médecins.

“Tu es là pour prendre la place du papa?”

Absolument pas! En fait, la doula est très présente pour la mère, mais aussi pour le père. Dès le prénatal, on forme une équipe: on informe le papa et on lui enseigne des techniques pour qu’il puisse prendre sa place en toute confiance au moment de la naissance de son enfant, et qu’il soit en mesure de se sentir outillé pour accompagner et soulager sa conjointe. On s’alterne au besoin, pour lui permettre de se reposer ou de manger un morceau, on le guide et on lui donne des idées de méthodes à essayer, on le rassure, on l’encourage et on normalise les choses.

“Est-ce qu’une doula peut m’accompagner si je désire prendre la péridurale?”

Oui bien sûr: l’accompagnante est là pour donner les informations nécessaires pour permettre aux futurs parents de faire leurs propres choix. Elle les aidera à se rendre jusqu’où ils en ont envie, elle ne portera pas de jugement et respectera les choix du couple. Peu importe le type de naissance, l’accompagnante sera d’un grand réconfort, elle pourra bien informer et soutenir la maman et l’aider à trouver des méthodes et des positions qui pourront être utilisées pour faciliter la naissance selon les circonstances.

Crédit photo: Danielle Lalonde

Crédit photo: Chantal Gariepy

Qu’est-ce qui fait qu’un couple X attendant un enfant pourrait avoir besoin d’une accompagnante? Penses-tu que tous les futurs parents devraient en avoir?

Les services d’une accompagnante s’adressent à tous les couples qui souhaitent être bien informés et préparés pour vivre le plus naturellement et sereinement possible la naissance de leur enfant. Que ce soit pour un 1er ou un 4e bébé, sa présence et son support constant pourront avoir de grands bénéfices et aider les parents à profiter pleinement de ces moments mémorables que sont la grossesse, la naissance et le début de vie de bébé.

L’accompagnement à la naissance peut être particulièrement précieux, lors d’un AVAC (accouchement vaginal après césarienne) ou d’une naissance suivant un accouchement traumatique.

Qu’est-ce que tu aimes le plus de ton super métier? Qu’est-ce qui te fait vibrer et qui te fait te dire “wow, j’adore ce que je fais”?

Tout! J’adore mon métier, je me sens très privilégiée d’avoir la chance d’être témoin de moments aussi forts et incroyables que la naissance d’une famille. J’en aime tous les aspects, ce n’est jamais routinier et c’est rempli de beaux défis et de merveilleuses rencontres!

Chaque naissance est unique et chaque couple que j’accompagne me permet de grandir du point de vue personnel et professionnel. Je n’ai pas la prétention de dire que j’ai le pouvoir de changer le monde, mais j’ai l’impression d’y contribuer tranquillement une naissance à la fois, en aidant les futurs parents à accueillir leur enfant avec confiance.

Un énorme merci à Maman Puce de m’avoir permis de vous faire découvrir cette profession peu connue que je porte dans mon cœur.


Pour finir en beauté, des statistiques!

Une étude a démontré les avantages de l’accompagnement à la naissance!

  • Diminution de 60 % des demandes de péridurales
  • Diminution de 50% des naissances par césariennes
  • Diminution de 40 % du recours à l’ocytocine synthétique (Pitocin)
  • Diminution de 30 % du recours aux narcotiques
  • Diminution de 30 % de l’utilisation des forceps
  • Diminution de 25 % de la durée du travail
  • Diminution du taux de dépression post-partum
  • Augmentation du taux d’allaitement maternel
  • Augmentation de la satisfaction de la mère face à l’expérience de l’accouchement

*Source : Marshall H. Klaus, John H. Kennell, Phyllis H. Klaus, The Doula Book: How A Trained Labor Companion Can Help You Have a Shorter, Easier, and Healthier Birth. Perseus Press, 2002, Chapitre V

Vous êtes en amour avec elle?

Moi aussi, mais c’est mon amie alors j’ai le droit! Mais si vous souhaitez la contacter pour avoir plus d’informations sur les services qu’elle offre ou sur la profession, voici ses coordonnées. 🙂

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Danielle Lalonde
Accompagnante à la naissance et monitrice de portage
(514) 220-6741

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La magie de masser son enfant

Pour être bien honnête, comme Mini Puce était pas du tout réceptive aux massages lorsque nourrisson (et croyez-moi, j’ai essayé!), j’avais un peu oublié cette idée géniale jusqu’à ce que me tombe dessus une belle collaboration avec Marie-lou, une massothérapeute familiale plutôt géniale. Je m’explique.

De quel genre de magie parles-tu, Maman Puce?

Principalement de celle qui vient d’endormir ma fille en 5 petites minutes: celle que mes doigts et mon amûûûr ont opérée sur ma fille. Pendant l’atelier d’hier lorsque j’ai reçu Marie-Lou chez moi, Mini Puce était incroyablement réceptive au massage: elle en redemandait et avait les yeux dans la graisse de bines pendant les trois quarts des activités. Voyez par vous-même…

Graisse de binnes à l'oeuvre

Graisse de bines à l’oeuvre. Crédit photo: Marie-lou Noël

Ceci dit, ce ne sont pas tous les enfants qui adorent les massages comme Mini Puce, rappelez-vous qu’elle n’aimait pas du tout ça lorsque nouvellement née. C’était le cas de votre coco aussi? Faites comme moi, et retentez l’expérience!

Les avantages du massage pour enfant (et nourrisson)

  • Effet très calmant, relaxant, donc parfait pour gérer l’humeur de votre coco (je vous rappelle que ma Puce est en plein Terrible Two) et vient aider les nourrissons à se détendre et même améliorer leur sommeil via la capacité à se détendre (sommeil plus profond et plus long);
  • Favorise beaucoup le contact parent-enfant: le rapprochement, le lien d’attachement et la communication via le non-verbal;
  • Lorsque nourrisson, peut aider énormément pour les coliques (super massage ILY – I Love You), ainsi que la digestion;
  • Il y aurait même un lien entre le fait de faire des massages aux bébés prématurés et un meilleur développement général (lorsqu’effectués correctement): une étude démontre un développement psychomoteur et cognitif sensiblement plus élevé chez les prématurés qui ont été massés versus ceux qui ne l’ont pas été, de même que pour leur développement général (prise de poids, etc.);
  • Le massage est stimulant (comique à dire) côté muscles et circulation sanguine.

Ok, mais je fais ça comment, moi?

Théoriquement, on peut commencer à masser nos enfants dès leur naissance tout en étant extrêmement attentifs au non-verbal qu’ils nous envoient: certains (comme ma Puce) sont très peu enclins à se faire tâter. Et ceci dit, plusieurs enfants semblent ne pas aimer leur première expérience! Rien ne vous empêche de réessayer plus tard (mais plus tôt que moi, genre pas deux ans après: ça, c’est TROP tard :p).

Le truc est d’y aller petit peu par petit peu en augmentant la durée chaque fois (on masse clairement pas un bébé une heure de temps le premier coup, hein)! Il faut attendre qu’il soit dans une phase réceptive de son éveil: il doit être détendu et rechercher le contact visuel du parent. S’il a faim, s’il est cranky, ça ne sert à rien: il n’appréciera pas.

Vous pouvez chanter doucement en même temps: Mini Puce semble particulièrement apprécier, et en plus, ça amène l’enfant à se détendre. Vous pouvez lui parler doucement: comme lors de l’atelier d’hier avec Marie-lou, je faisais un jardin dans le dos de Mini Puce tout doucement. Faut aller avec l’enfant dans le fond: on peut masser en jouant aussi, il faut le suivre! Marie-lou nous a fait expérimenter avec des automobiles: rouler sur le corps de l’enfant en lui montrant les parties du corps. Ça a été un franc succès ici!

Amusez-vous: je crois que c’est ce que Marie-lou a bien réussi à nous apprendre. Il faut se laisser aller le coco dans l’imagination et arrêter d’être rationnels! On peut en faire une routine avant le dodo (on l’inclut clairement ici, en tout cas). L’enfant peut aussi vous masser à son tour, et dans ce cas, il faut en profiter: c’est cool avoir un p’tit massage sur une base régulière (lire: bonheur par procuration, bonjour!).

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Crédit photo: Marie-lou Noël

Ateliers et cours

Marie-lou Noël, je vous la conseille vivement! Elle se déplace chez vous, dans les entreprises et dans les garderies pour donner des cours et ateliers aux parents, aux enfants et aux intervenants. De plus, elle est massothérapeute familiale: vous pouvez même sortir du cadre parent-enfant et masser grand-papa (non mais pourquoi pas!). Elle peut masser vos enfants ou vous apprendre à les masser… Ou vous masser vous et votre amour! Non mais elle est-y pas belle la vie!

Je vous invite chaleureusement à visiter son site Web et sa page Facebook, pour moi, c’était un coup de coeur professionnel!

Je tiens à spécifier que je ne suis pas commanditée, je suis juste ben ben en amour. :p

Maman Puce